Notre histoire
Le club fut établi en 1898 par Eugène Robert, un lanceur de poids qui s’était entraîné dans les nombreux clubs apparus dans Paris au cours de la décennie closant le 19e siècle. Paris époustouflante de modernité et d’innovation -avec la Tour Eiffel dominant l’horizon et les premières voitures dans les rues- était prise en parallèle d’un intérêt dans le potentiel physique humain: quoi d’autre l’humanité pouvait-elle achever ? Pourtant alors qu’il ne manqua pas de clubs parisiens pour ceux intéressés par l’entraînement de la force et de la culture physique, il n’y avait que peu de normes universelles et beaucoup de conflits et opinions quant à comment devenir réellement fort.
Dans le XVIIIe arrondissement, tout le monde connaît Robert et l'estime, car Robert n'est pas simplement un sportif, c'est aussi un homme poli et aimable qui n'a pas d'ennemis; non seulement il peut se vanter d'avoir l'estime et l'amitié des membres de son club, mais on peut aussi dire que partout où il va, il a toujours été très apprécié, grâce à son caractère franc et ouvert.
— La Culture Physique, août 1909
Au tournant du 20e siècle, l’haltérophilie telle qu’on la connaît aujourd’hui n’était encore que balbutiante. Les méthodes et équipements des autres salles manquaient de variété et de qualité. Robert prit un intérêt scientifique dans l’optimisation de l’entraînement; il investit dans un éventail sans rival de poids et d’équipements sportifs et amena des pionniers dans l’éducation et la culture physiques au sein du club afin de diffuser leur savoir et expertise dans un environnement accueillant, amical et dédié à sa communauté dans le 18e arrondissement au nord de Paris.
Charles remporta l’or aux Jeux Olympiques de Paris en 1924 dans la division des moins de 82.5 kilos (mi-lourds). Il débuta en tant que sprinter spécialisé dans le 100 mètres, puis se tourna vers le football. C’est toutefois dans l’haltérophilie qu’il trouva sa voie, jusqu’à être désigné comme «l’homme le plus fort du monde» à la suite de sa victoire en 1925 au Cirque d’Hiver (11e arrondissement) face à son compatriote, champion olympique légendaire et camarade parisien, Ernest Cadine. Rigoulot continua et brisa 56 records du mondes au cours de sa carrière, dont un épaulé-jeté avec une barre à boules pesant 185 kilos et un arraché à une main de 116 kilos. En 1930 il fît l’histoire une fois encore en devenant le premier homme à épaulé-jeté le mythique «essieu d’apollon»: une barre de 166.5 kilos faite d’un essieu et de deux roues de wagon de train, par le légendaire homme fort Louis Uni.
Une blessure força Rigoulot à se retirer des sports de force en 1931, à la suite de quoi il utilisa ses prodigieux talents dans le catch, la course automobile, la comédie et le chant. Il se maria à une gymnaste, Maga Roche, et leur fille Dany Rigoulot devint une figure nationale de patinage artistique en tant que championne. Durant la 2nd guerre mondiale il fut fait prisonnier de guerre en Allemagne. L’histoire raconte que Charles aida ses camarades prisonniers à s’échapper en tordant les barreaux à la fenêtre de leur cellule à mains nues.
À la suite de sa mort, le nom légendaire de Charles Rigoulot fut préservé pour les parisiens en étant donné à un stade et théâtre porte Brancion dans le 14e arrondissement de Paris.
Galerie de grands
Jacques Bretagne
Prouver que l’âge n’est pas une barrière au succès
Preuve que l’haltérophilie et l’entraînement en force peuvent être faits à n’importe quel âge, Jacques était le membre du club le plus vieux et celui y étant resté le plus longtemps, l’ayant rejoint à 21 ans en 1949 et y étant resté loyal pendant plus de 70 ans, jusqu’à sa mort en 2020 à l’âge de 92 ans. Entre 1995 et 2017 -alors âgé de 89 ans- il domina la catégorie des masters en haltérophilie. Six titres de champion du monde, cinq de champion européen et 19 de champion français furent portés par son nom.